Une décision courageuse de la Cour d’assises de Maine-et-Loire : un acquittement au bénéfice du doute

4 novembre 2024

Un procès sans témoins et sans preuves concluantes

L’affaire reposait initialement sur des accusations graves, des violences physiques infligées par l’accusé auraient causé des séquelles permanentes à la victime. Cependant, au cours des débats, les éléments de preuve se sont révélés insuffisants. Les vidéos supposées démontrer l’agression se sont avérées floues et peu exploitables, ne permettant pas d’identifier clairement les faits ni l’agresseur.

L’accusation comptait par ailleurs sur la présence de témoins oculaires pour renforcer le dossier. Mais plusieurs d’entre eux ont fait défaut lors de l’audience, affaiblissant ainsi le poids des éléments soumis à la Cour. L’absence de témoignages directs s’est ajoutée aux incertitudes des preuves vidéo, créant un contexte fragile pour la condamnation.

La plaidoirie de la défense : mettre en évidence les failles

En notre qualité d’avocat de la défense, nous avons centré notre plaidoirie sur ces lacunes et souligné les faiblesses de preuves et l’absence de témoins capables de confirmer l’agression.

Nous avons naturellement insisté sur le respect du principe fondamental de présomption d’innocence et l’obligation de présenter des preuves suffisantes avant toute condamnation.

Le bénéfice du doute s’est imposé à la Cour, rendant difficile pour l’accusation de soutenir que les faits étaient établis avec certitude.

Verdict : acquittement au bénéfice du doute

À l’issue des délibérations, les jurés ont statué en faveur de l’acquittement.

La décision souligne l’importance des preuves solides dans les affaires criminelles graves et rappelle surtout que le doute doit bénéficier à l’accusé.